L'hallux limitus / rigidus


L'hallux limitus est le premier stade de l'hallux rigidus et n'a pas la déviation de l'hallux valgus.

Une fois le stade de l'arthrose atteint, l'hallucination rigidus est installé.

C'est une atteinte de la première articulation métatarso-phalangienne (MTP1), liée a un déséquilibre dynamique entre l'action du Long Fléchisseur de l'Hallux (LFH) et le tendon de l'Extenseur de l'Hallux lors des descentes qui favorisent les flexions dorsales de cheville.

Les causes sont surtout la conséquence de l'hypertraction du LFH dû à la tension du système suro-achilléo-calcanéen plantaire = Achille Court.

Quels signes amènent à consulter?

- Douleur et raideur de l'hallux en particulier à la mise en charge et lors de l'activité. Avec flexion limitée voire impossible de l'hallux.

- Douleur aggravée par le froid et l'humidité.

- Hyperkératose (corne) bord externe de l'hallux.

- Déformation de l'articulation et inflammation. Formation d'ostéophytes.

- Difficulté de chaussage, port de talons hauts difficile.

- Douleurs à distances dues à l'Achille court et aux compensations biomécaniques : crampes aux mollets (nocturnes), entorses et instabilité, gonalgies, lombalgies, dorsalgies...

Diagnostic clinique

Plus le diagnostic est précoce plus il est facile de traiter. Par conséquent, le meilleur moment pour consulter un spécialiste du pied est la première fois que vous ressentez une raideur ou douleur lors de la marche, en position penché ou accroupi mais aussi seulement en position debout. Si des ostéophytes  (becs de perroquet) se forment le traitement sera plus difficile.

 

Le test clinique est à la fois diagnostique et qualitatif.

Test d'étirement du LFH

Description du test

En premier lieu, il convient d’exclure une limitation fonctionnelle d’origine arthrosique. Le patient est installé en position couchée sur le dos et on vérifie la libre mobilité de la MP1 en flexion dorsale, la cheville étant positionnée naturellement en léger équin. On place ensuite la cheville en position de flexion dorsale maximale en soutenant le pied avec force sous le premier métatarsien. Enfin, on teste à nouveau la flexion dorsale de la MP1. Il est normal de ressentir une certaine résistance mais le mouvement doit être possible. S’il ne l’est pas, on se trouve dans la situation qui illustre l’effet ténodèse (absence de coulissement tendineux) et le test est déclaré positif.

Facteurs favorisants

- Anomalie morphologique du 1er métatarsien (tête trop grosse, trop plate)

- Anomalie de longueur de M1

- Horizontalisation de M1 par rapport au sol ce qui allonge la course du LFH

- Pied hyper grec ou hyper égyptien

- Sésamoïdes trop proximaux

- Traumatismes

Conséquences

- Conséquences directes : surmenage de la 5ème tête métatarsienne et le la tête de la 1ère phalange du 1er rayon. Et Hallux Rigidus (arthrose).

- Conséquences indirectes : L'hallux est trop sollicité et entraine des reports de charge sur le 2ème rayon.

Quels sont les traitements?

Outre les antalgiques et anti-inflammatoires, la rééducation par kinésithérapie est importante pour mobiliser la 1ère MTP et assouplir le système suro-achilléo-calcannéen plantaire.

Les orthèses plantaires permettent de redonner les bons appuis au début de la pathologie et soulagent les douleurs quand la mobilité est plus limitée et lors de l'évolution de la pathologie.

Il faut également adapter son chaussage avec plus de rigidité afin de faciliter le  passage du pas.

En l'absence de traitement, la limitation articulaire devient importante avec développement d'excroissances osseuses et de bursites.

En cas d'échec des traitements précédemment cités, nous ferons appelle à la chirurgie pour retirer les ostéophytes et redonner de la mobilité articulaire.

Dans certains cas l'arthrodèse est nécessaire mais bloque l'articulation en fonction de la morphologie du pied et du mode de chaussage.

 

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